" Foi sauvage et pensées libres "
- catherine flant
- 17 juin
- 4 min de lecture

Ma foi, c’est comme moi : un peu sauvage, un peu éparpillée… mais bien vivante.
Alors... comment dire ? La religion, c’est un sujet un peu épineux pour moi.
Attention : ce que je vais dire ici n’engage que moi, hein. C’est mon ressenti, nourri de mes expériences, parfois rugueuses, parfois lumineuses.
Commençons par le début : la religion catholique, en soi, ne me pose pas de problème. Ce qui coince et pas qu’un peu c’est le côté obéissance.
Voilà, moi et l’obéissance…
comment dire ? On ne passe pas les vacances ensemble.
J’ai un tempérament entier. Je remets tout en question, tout le temps. C’est viscéral. Je creuse, je retourne les textes, je cherche derrière les mots, entre les lignes, sous les dogmes. Et dans la religion catholique, ce n’est pas forcément bienvenu : il y a Dieu, Jésus, la Sainte Bible, point à la ligne. Croire, c’est adhérer. Suivre. Se taire un peu aussi.
Et là, désolée, mais ça me démange.
J’ai eu des échanges avec des personnes très pieuses… et j’ai remarqué qu'elles parlaient beaucoup "au travers" de la Bible. Leurs réponses étaient souvent des citations, des paraboles comme s’il fallait aller chercher dans un livre ce qu’on ressent. Moi je ne fonctionne pas comme ça.
Je ressens, je pense par moi-même. Ce que je dis vient de mon vécu, de mon instinct, de cette chose qui me traverse sans prévenir.
Pas besoin d’un passage biblique pour sentir ce que je sens.
Et chaque fois que j’ai approché une communauté religieuse quelle qu’elle soit j’ai fini par heurter le mur des règles, de la hiérarchie, des “tu dois faire ci” et “tu dois penser ça”. Je suis trop créative, trop libre dans mon esprit pour me laisser enfermer dans des procédures. Ça ne veut pas dire que je rejette tout ça veut juste dire que je ne veux pas qu’on me dise comment aimer Dieu.
Parce que oui, j’y crois. Et j’y crois depuis toujours. Pas parce qu’on me l’a appris, pas parce qu’on m’a emmenée à l’église petite non. Je viens d’une famille non-croyante. J’ai un passé un peu mouvementé (vous savez, la DASS, les blessures d’enfance, tout ça… mais ce n’est pas le sujet du jour).
Ce que je veux dire, c’est que j’ai toujours ressenti Dieu en moi. Sans nom, sans forme, sans livre. Il est là quand je marche pieds nus, quand je touche un arbre, quand je mets les pieds dans l’eau, quand je parle au ciel. Je lui parle tout le temps, comme à un ami, comme à un souffle.
Et oui, je parle aussi aux insectes. Enfin, plutôt… je m’excuse auprès d’eux ! Tous les matins, dans ma voiture, je demande pardon à Dieu d’avoir peut-être écrasé des lézards ou des sauterelles sur la route. Ça peut faire sourire, mais pour moi chaque vie compte. Même les petites. Surtout les petites.
Alors quand je vois que dans certaines religions il y a tout un système, une hiérarchie, des rituels à suivre à la lettre… je me dis : et si moi, je préfère inventer les miens ?
J’invente mes rituels. Mes prières sont spontanées. Ma foi est créative, non formatée. Est-ce qu’il faut vraiment appartenir à une communauté pour croire ?
Est-ce qu’un lien avec Dieu doit obligatoirement passer par des dogmes ? Je ne crois pas.
Je crois en une énergie plus grande que nous, quelque chose qui nous dépasse, quelque chose au-delà de la Terre, au-delà de tout. Et en même temps, j’ai un côté rationnel très présent j’aime apprendre, comprendre, relier les mondes. Je suis un paradoxe ambulant, les pieds un peu partout, tiraillée entre le mystique et le scientifique… et c’est ça qui me plaît.
Et surtout : je n’ai pas peur de dire “je ne sais pas”. Au contraire. C’est une chance, une ouverture. J’adore dire “je ne sais pas”, parce que ça me permet d’apprendre, encore et encore.
Alors voilà. Je crois. Mais je crois librement. Je crois en marchant, en doutant, en riant, en touchant, en posant des questions. Et si un jour je me retrouve au purgatoire… ben je discuterai avec Dieu. Et je suis sûre qu’Il comprendra.
Parce que s’il m’a créée comme ça un peu sauvage, un peu dispersée, mais sincère c’est peut-être pas pour que je rentre dans un moule.
Mais pour que je l’aime à ma manière.
Et pour accompagner ces mots, je partage aussi quelques photos de mon petit périple de deux jours à Lourdes, je pense que parfois, la foi se capte mieux en images qu’en discours.
Et si vous avez lu jusqu’ici… merci. Vraiment. Merci de me lire sans chercher à me corriger, de m’accueillir sans vouloir me recadrer. Peut-être que mes mots résonnent, peut-être qu’ils déroutent mais s’ils vous ont touché, ne serait-ce qu’un instant, alors j’ai bien fait d’écrire.
Prenez ce texte comme une main tendue, pas comme un manifeste. Je partage ce que je suis, sans filtre, sans calcul. Et si vous avez envie de répondre, de réagir, de partager… l’espace est ouvert. Ici, on pense fort, on vit fort, mais surtout, on se respecte dans nos différences.
À bientôt dans d’autres éclats de pensée.
Catherine
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