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Marcher dans l’ombre, ressentir la lumière

  • Photo du rédacteur: catherine flant
    catherine flant
  • 22 juil.
  • 3 min de lecture

Réflexion du jour

Ce matin, je suis paisiblement assise dans mon vieux fauteuil Voltaire, encore en cours de restauration, avec ses petites cicatrices de bois et son charme d’un autre temps. L’ambiance est douce, presque enveloppante. Une lumière feutrée traverse les rideaux, le silence dans la pièce est apaisant. J’ai entre les mains Mon dialogue avec Simone Weil de Joseph-Marie Perrin.

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« Dieu ne peut être présent dans la création que sous la forme d’absence. » Simone Weil

Le calme m’habite.

Au fil des pages, mon regard se pose sur le mot « aveugle ».

Il agit comme un déclencheur. Une image surgit dans mon esprit, sans lien apparent avec ma lecture.

En effet, je repense à un tableau vu chez des clients des personnes chez qui j’interviens en tant qu’aide-ménagère, mais avec qui un lien sincère d’amitié s’est noué au fil du temps. bref.

Ce tableau me hante depuis ma première rencontre avec lui. Il représente trois hommes aveugles marchant en file, chacun muni d’une canne. Le premier est en tête, le deuxième le suit en le tenant par les épaules, et le troisième ferme la marche. Tous trois sont aveugles, et pourtant ils avancent ensemble, liés par quelque chose d’invisible.

Ce qui me frappe, c’est l’atmosphère du tableau : les couleurs sont sombres, terreuses, presque cendreuses. Le paysage alentour semble fait de pierres rugueuses, d’arbres nus, d’une lumière absente. Une scène lugubre, désolée. Les visages des trois hommes sont marqués par des yeux peints en noir, comme engloutis par l’obscurité. On ressent une tension silencieuse, une forme de tristesse.

Création née de mon imagination, enrichie par Copilot.
Création née de mon imagination, enrichie par Copilot.

Parmi toutes les œuvres accrochées chez mes amis, c’est celle qui me dérange le plus… et paradoxalement, celle qui m’habite le plus. Cela fait plus d’un an que je l’ai vue, et pourtant je n’arrive pas à l’oublier. Ce n’est pas celle qui me plaît le plus esthétiquement, peut-être à cause de l’absence de lumière, mais elle ne me laisse jamais indifférente.

Un jour, l’un de mes amis m’a demandé ce que cette toile représentait pour moi. J’ai répondu : de la tristesse, oui… mais aussi du courage. Ces hommes avancent dans le noir, et le premier ne laisse pas les autres derrière, il les guide. Vers où ? Je ne sais pas. Mais on sent qu’ils vont quelque part. Il y a dans ce geste une forme de générosité, de détermination.

Et ce matin, une pensée s’impose : et si ce tableau représentait l’humanité tout entière ? Peut-être que nous sommes tous aveugles, chacun à notre manière. Peut-être que nous ne voyons pas Dieu en l’autre, ou même la lumière enfouie dans cette terre parfois si rude. Peut-être que cette noirceur est le reflet de notre monde… et que malgré tout, nous marchons, guidés par le cœur plutôt que par les yeux.

Ils ne voient rien, certes. Mais ils ressentent.

🧠 Ce que je voulais aussi partager avec vous, c’est mon fonctionnement intérieur. Dans mon esprit, les choses jaillissent d’un coup. Il suffit d’un mot, d’un son, d’une odeur, d’une image… souvent sans lien avec ce que je suis en train de faire. Et pourtant, pour moi, c’est logique. Une réponse que je n’avais pas arrive soudainement, parfois longtemps après. Ce matin, il m’a fallu presque un an… et voilà, un Eurêka inattendu.

🎨 Pour l’instant, je n’ai pas de photographie du tableau à vous montrer. Mais je pense demander à mes amis la permission de le photographier afin de le partager ici, en complément de ce texte. Si cela est possible, je le publierai plus tard, pour que vous puissiez, vous aussi, poser vos yeux sur cette œuvre si mystérieuse.


Création née de mon imagination, enrichie par Copilot.
Création née de mon imagination, enrichie par Copilot.

🌪️ Toi qui me lis, prends un instant. Qu’est-ce que cette scène t’évoque ? As-tu déjà ressenti, sans savoir pourquoi, une connexion particulière avec une œuvre, un son ou une image ? Est-ce que pour toi, l’obscurité est toujours synonyme d’absence ou parfois de profondeur, d’intuition ?

Peut-on vraiment avancer sans voir ?

Peut-on guider sans certitude ?

Tu n’as pas besoin de partager une croyance spécifique pour trouver du sens dans une démarche spirituelle, philosophique ou simplement humaine. Moi, je crois en Dieu mais un Dieu qui est peut-être différent de celui que d’autres perçoivent. Et je crois profondément qu’il existe autant de chemins intérieurs qu’il y a de personnes sur cette Terre.

🌊 Ce texte n’est que mon ressenti, ma vérité personnelle. Ce que j’aime dans l’art, c’est justement cette liberté : chacun peut ressentir quelque chose de complètement unique devant une même œuvre. Et j’adore découvrir les points de vue des autres parce qu’ils élargissent mon regard, nourrissent ma pensée, et m’invitent à creuser plus profondément.

Alors… quelle est la tienne ?


🌪️ Catherine, LiberAtyPens 🗝️🚪

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